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À l’Université de Hearst, le cours INTE 3016 Le Nord ontarien figurait à l’horaire du premier bloc du semestre de l’hiver, au campus de Hearst. Élisabeth Labrie enseignait ce cours obligatoire dans le programme de baccalauréat es arts en Étude des enjeux humains et sociaux. Des photos d’étudiantes et d’étudiants effectuant, dans le cadre de ce cours, des recherches au Centre d’archives de la Grande Zone argileuse, ont été placées sur notre page Facebook, le 17 janvier dernier.

Les personnes inscrites au cours devaient, entre autres, explorer un thème régional relié au développement de la région nord-ontarienne et rédiger un article journaliste.1 Intriguée par l’endroit où avait habité son grand-père, lieu qu’elle qualifie de « vrai ghost town, » 2 l’étudiante Nakita Abernot a choisi d’entreprendre des recherches sur un patelin aujourd’hui disparu. Situé à 10 kilomètres au sud-est de Longlac, cet endroit était jadis le site de la Theresa Gold Mines. Grâce aux efforts de Nakita, nous possédons maintenant des renseignements au sujet de la découverte, de l’exploitation et de la fermeture de cette mine d’or. L’étudiante a en effet trouvé deux publications portant sur la Theresa Gold Mines. Ces publications ont récemment été ajoutées à la collection d’ouvrages en histoire régionale du Centre d’archives.3

On y apprend notamment :

  • que ce sont des Autochtones de la région qui ont découvert l’or qui allait mener à l’ouverture de la mine Theresa;
  • que M. Alphonse Caouette en a été le principal promoteur;
  • qu’au départ les frères Timmins ont investi dans le développement de la mine, mais qu’ils s’en sont retirés dès 1936;
  • qu’Alphonse Caouette recruta la majorité des ouvriers en Beauce et les principaux investisseurs en Estrie et au Lac Saint-Jean (Fortin, p. 12 et 14);
  • que le clergé du diocèse de Hearst soutenait le projet de diverses façons;
  • qu’un hameau a pris forme autour de la mine;
  • qu’en 1947, 137 personnes y vivaient;
  • qu’en 1948, alors qu’il était archevêque de Montréal, Mgr Joseph Charbonneau a visité la mine Theresa;
  • que des coûts d’exploitation trop élevés ont entrainé la fermeture de la mine en 1953-1954.

Si l’histoire du nord de l’Ontario vous intéresse, vous ferez de très belles découvertes en consultant les ouvrages de Jean-Louis Fortin et de Jean Simoneau. Élisabeth Labrie exprime d’ailleurs bien l’intérêt de cette découverte lorsqu’elle affirme, voilà une histoire vraiment unique : comment l’intérêt d’une étudiante à Université de Hearst, les réseaux sociaux et un centre d’archives ont permis de déterrer une partie de l’histoire pour la rendre accessible.

Merci Nakita et Élisabeth !

  1. Élisabeth Labrie, Plan de cours, INTE 3016.
  2. Nakita Abernot, Échanges sur Facebook.
  3. Fortin, Jean-Louis. Les enfants de la rivière ou les vingt ans d’histoire de la Theresa Gold Mines, Longlac, Ontario, 1934-1954, [Longueuil], JL Fortin & Association inc., 2017.
    Simoneau, Jean. Une aventure canadienne-française, la Theresa Gold Mines : Québec-Ontario, 1935-1953, Mémoire de maitrise, Sherbrooke, Université de Sherbrooke, 1991.

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