11 novembre 2012
Dans ce second billet portant sur les archives, nous vous proposons un bref survol de l’histoire des archives au Canada.
La gestion des documents d’archives ou le records management a pour objectif d’organiser les documents qu’une organisation utilise à partir du moment de leur création jusqu’à leur disposition. Il faut ainsi distinguer la gestion des documents d’archives de la discipline archivistique, une science qui englobe la théorie et la pratique des techniques d’acquisition, de classement, de préservation et de diffusion des documents archivistiques.
Sur la photo, on aperçoit les Archives nationales des États-Unis situées à Washington D.C.
Le records management aurait officiellement débuté aux États-Unis. En 1934, le Congrès décide de créer le service des Archives nationales afin de centraliser la gestion des documents d’archives du gouvernement fédéral. Jusque-là, les documents étaient gérés par les différents organismes gouvernementaux et les records étaient fréquemment détruits ou perdus. Aujourd’hui une agence indépendante du gouvernement américain, le National Archives and Records Administration (NARA) est chargé de préserver les documents de tous les organismes gouvernementaux selon les diverses lois en vigueur. Au Canada, il faudra néanmoins attendre en 1966 pour que le gouvernement fédéral établit un système de records management s’appliquant à tous les départements.
Au Canada, l’intérêt pour la préservation d’archives remonte cependant au 19e siècle. C’est d’abord la Société littéraire et historique du Québec, fondée en 1824, qui recueille des documents historiques de la colonie dans le but de les conserver et de les mettre en valeur. Grâce à ses nombreuses publications, la société réussira à faire connaître de manière considérable l’histoire du Canada. Mais le service offert par la société est nettement insuffisant; elle encouragera alors la formation de services plus officiels au niveau gouvernemental pour assurer la préservation du patrimoine archivistique.
On a rapidement besoin d’un meilleur système pour conserver les documents historiques d’importance nationale après la Confédération. À partir de 1872, des fonctionnaires sont chargés de conserver des documents d’archives ayant une valeur significative en histoire canadienne. Le travail accompli constituera les premières étapes vers un service national d’archives. En 1912, une loi du Parlement crée officiellement le service des Archives publiques, qui devient plus tard les Archives nationales, qui se charge non seulement d’assurer la préservation de documents gouvernementaux, mais aussi de documents liés à l’histoire canadienne. Au fil des années, les archives nationales acquièrent de nombreux documents canadiens incluant des morceaux d’arts, des collections de littérature, des journaux et des revues, des films, des cartes, des photographies, des enregistrements sonores et ainsi de suite. En plus de contenir des archives gouvernementales, les Archives nationales deviennent aussi le dépositaire officiel des thèses rédigées par les universitaires. D’ailleurs, à partir de 1965, les archives nationales procèdent à transférer sur microfiche toutes les thèses canadiennes ce qui facilitait grandement la redistribution dans les universités. En 2004, les Archives nationales du Canada se fusionnent avec la Bibliothèque nationale du Canada pour devenir le service de Bibliothèque et Archives Canada.
Source (photo) : Wikipédia.
Source (texte) : L’encyclopédie du Canada; Bibliothèque et Archives Canada.