16 mai 2017
La vie de Marc St-Laurent s’est déroulée en trois grandes étapes. Il a vécu la première de ces étapes dans le Bas-du-Fleuve, berceau de son enfance et de sa jeunesse. La deuxième étape s’est passée dans le Nord de l’Ontario, où il a œuvré comme prêtre et professeur pendant 20 ans. La troisième étape s’est déroulée à Québec où, comme laïc, il a toujours continué à faire preuve de grand dévouement et d’engagement efficace dans sa communauté.
Étape du Bas-du-Fleuve (25 ans)
Marc est né en 1931 dans le petit village de Les Boules, situé dans le Bas-du-Fleuve entre Rimouski et Matane. Il a fait ses études primaires à Baie-des-Sables avant d’aller compléter ses niveaux secondaire et universitaire au Séminaire de Rimouski. Il y obtient son baccalauréat en 1952, poursuit ensuite ses études au Grand Séminaire de Rimouski et devient prêtre en 1956. Durant ses vacances d’été, en plus d’aider à la ferme familiale, il travaillait comme « caddy » au terrain de golf situé juste en face de chez lui pour contribuer à payer ses études; c’est alors qu’il a développé son goût et ses talents pour le golf.
Étape du Nord de l’Ontario (20 ans)
Arrivé à Hearst en 1956, Marc était le premier des jeunes prêtres du Bas-du-Fleuve à venir porter main forte à monseigneur Louis Levesque, qui avait fondé le Séminaire de Hearst en 1953. La venue de Marc s’est faite à la suite d’une entente entre monseigneur Louis Levesque et monseigneur Charles-Eugène Parent, alors archevêque de Rimouski. Cette entente prévoyait que l’archidiocèse de Rimouski, où monseigneur Louis Levesque avait œuvré avant d’être nommé évêque de Hearst, « prêterait » des jeunes prêtres au diocèse de Hearst pour l’aider à se développer et surtout pour appuyer son séminaire. Après son déménagement dans le Nord de l’Ontario, Marc a obtenu une maîtrise en littérature de l’Université Laval en 1962.
Marc St-Laurent a travaillé à l’Université de Hearst pendant vingt ans, d’abord à plein temps comme professeur de latin, de mathématiques, de religion et de littérature, ensuite comme professeur de littérature française et de littérature québécoise à temps partiel alors qu’il était curé à Hallébourg (1968-1970) et par la suite à Val Rita-Harty (1970-1976). Lorsqu’il travaillait à plein temps au Séminaire et ensuite au Collège de Hearst, en plus de ses fonctions d’enseignant et de maître de salle, il assumait de nombreuses activités parascolaires : entraîneur d’équipes de hockey, directeur de pièces de théâtre, organisateur de spectacle de chansonniers (Vigneault, Leyrac, Ferland, etc.) et de théàtre (Théâtre populaire du Québec). Partout où il passait, Marc savait communiquer son enthousiasme et son énergie créatrice à tout son entourage et il avait une énorme capacité d’entraîner les autres dans ses nombreux projets.
Étape de Québec (40 ans)
Lorsque Marc a quitté la prêtrise en 1976, il alla s’installer près de son frère Mario à Charlesbourg, en banlieue de Québec. Jusqu’à sa retraite en 1994, il travailla à la Fonction publique fédérale dans le secteur de l’emploi et du développement économique pour la grande région de Québec.
Durant toutes ces années à Québec, Marc a continué à se passionner pour le travail bénévole et l’engagement communautaire. Il a d’abord été membre du comité exécutif d’une coopérative alimentaire pendant 25 ans. Et sa retraite ne l’a pas arrêté. Il a été le fondateur du regroupement Les Aînés solidaires (Les AS) dans le cadre de l’organisation Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, regroupement qu’il a présidé pendant 10 ans et dont la mission est de rechercher le mieux-être des aînés par l’échange, le partage, la concertation et le partenariat. Il s’est aussi investi pendant une douzaine d’années, avec sa conjointe Bernadette Godbout, dans le Comité de la pastorale du deuil, qui a pour objectif d’accompagner les personnes endeuillées au cours des funérailles.
Marc a fait ce cheminement et accompli toutes ces choses en conservant « l’esprit d’enfance » dont il nous parlait dans ses cours de littérature. Il avait l’âme d’un poète et d’un artiste et savait parfois être d’une exubérance extravagante, mais n’oubliait jamais ces paroles qui l’ont guidé toute sa vie : « Ce qui distingue l’humain, c’est la raison. Ce qui l’immortalise, c’est le cœur. » Marc est décédé à Québec le 17 mai 2016.
Biographie préparée par Raymond Tremblay, le 15 mai 2017
Photos : Fonds de l’Université de Hearst