EN
EN

À la veille du 11 novembre, jour de l’Armistice… le moment est tout indiqué pour nous souvenir de tous ceux et de toutes celles qui ont souffert et ont même sacrifié leur vie pour défendre leur pays, pendant les horribles guerres qui ont affligé le XXDANIELLE 2015-11-09 à 15.30.09siècle et qui continuent de déchirer notre époque. Dans un billet publié le 10 novembre 2014, nous évoquions les nombreuses raisons pour lesquelles il est essentiel en ce jour du Souvenir … de se souvenir.1

Et, pour le Jour du Souvenir 2015, c’est sur un autre phénomène, généralement moins connu de la Deuxième Guerre mondiale, que notre attention se porte. Les mariées de guerre… Vous en connaissez, vous en avez connu?

Encounters between English girls and Canadian servicemen were inevitable: the Canadian servicemen were easygoing and friendly and didn’t wait for formal introductions. A soldier might strike up a conversation on a bus or a train. He’d offer to carry a suitcase or push a bicycle. Or he’d ask a girl to dance and then teasingly mimic her accent.2

Plusieurs de ces rencontres mènent éventuellement à des mariages et l’on identifie ce groupe de jeunes mariées comme les mariées de guerre. Il s’agit de ces jeunes Européennes, qui ont épousé des soldats canadiens et se sont installées au Canada après la guerre. Entre 1945 et 1947, 48,000 jeunes mariées, la majorité d’origines britanniques3, arrivent au pays. Souvent accompagnées de jeunes enfants, elles traversent l’Atlantique dans des conditions généralement difficiles. Elles débarquent habituellement à Halifax (Pier 21), prennent le train pour se rendre dans tous les coins du pays pour retrouver leur mari ou la famille de ce dernier. Certaines arrivent au pays alors que leur conjoint est toujours en Europe.

Le nord de l’Ontario accueille plusieurs de ces mariées de guerre. Parmi elles, il y a Margaret (Peggy) Melburn Lacey, une jeune infirmière anglaise, membre de la section féminine de l’Armée britannique. Elle rencontre son futur époux, Rolland Brunelle, un soldat canadien originaire de Mattice, alors que ce dernier est hospitalisé à la suite d’une blessure au talon.

Selon M. Brunelle : Ce n’était pas une petite affaire de se marier en Europe. Il fallait absolument avoir la permission de l’armée. Il fallait qu’ils fassent des recherches au gouvernement d’ici, à la police locale, auprès des membres de la famille et d’autres proches parents (…). Pour ma femme c’était pour savoir si elle se qualifiait pour devenir citoyenne canadienne.

L’armée décide de la date du mariage. C’était bien écrit qu’on n’avait pas le droit de se marier avant ou après la date qu’ils avaient écrit (sic). Pour le couple Lacey-Brunelle, le choix de l’armée s’arrête sur le 20 novembre 1945. Mme Brunelle arrive au Canada le 15 août 1946, alors que son époux est de retour depuis le 17 mai 1946.4

En 2008-2009, Jonathan Bussières et Véronique D’Amours, avec l’appui de la Légion de Hearst, ont recueilli les témoignages de vétérans membres de l’Armée canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale et d’une vétérane britannique (Mme Margaret Brunelle) qui habitaient alors dans la région de Hearst. Ces entrevues ont permis au Centre d’archives de constituer le Fonds des Vétérans de Hearst.

Le Centre d’archives de la Grande Zone argileuse souhaite poursuivre le travail amorcé en ajoutant au Fonds des Vétérans et en accumulant de l’information au sujet des mariées de guerre venues s’établir dans la Grande Zone argileuse. Si vous connaissez ou avez connu des mariées de guerre ou si vous possédez des documents à leur sujet, nous vous prions de communiquer avec le Centre d’archives de la Grande Zone argileuse.

Sources:

Photo : Rolland Brunelle et Margaret Lacey, le jour de leur mariage, en Angleterre, Gens de Chez NousEntrevues avec des pionniers, Tome 2, Hearst, Les Éditions Cantinales, 1998, p.100.

Notes :
1. En ce 11 novembre, http://www.uhearst.ca/archives/index.php/2014/11/06/

2. Jocey Hibbert (ed). The War Brides, Toronto, Peter Martin Associates Limited, 1978,   Preface

3. Ibid., p.17.

4. Marlène Bélanger, « Rolland Brunelle à l’entrainement, au front et au retour » dans Gens de chez-nous, Entrevues avec des pionniers, Tome 2, Hearst, Les Éditions Cantinales, 1998, p. 101.

 

 

 

VOUS ÊTES INTÉRESSÉ À CONSULTER
UN FONDS OU UNE COLLECTION?

VOUS ÊTES INTÉRESSÉ À CONSULTER UN FONDS OU UNE COLLECTION?

Recherche