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Ce n’est pas sans un p’tit pincement au coeur que je m’apprête à rédiger ce billet, puisqu’il s’agit du dernier que j’écrirai sur le blogue du Centre d’archives de la Grande Zone argileuse. En effet, aujourd’hui se termine ma belle aventure au Centre d’archives! Ma dernière journée à l’emploi de l’Université de Hearst! Dans quelques heures, je quitterai l’institution qui a été au cœur de toute ma vie professionnelle. D’abord mon alma mater, l’Université de Hearst m’a ensuite offert une variété d’expériences professionnelles toutes plus enrichissantes les unes que les autres. J’y ai été professeure, administratrice, chercheuse et au cours des dernières années, archiviste.

Le Centre d’archives, c’est pour moi un rêve devenu réalité. Une réalité qui confirme le vieil adage « tout vient à point à qui sait attendre ». En effet, je considère que c’est à l’époque où j’explorais la possibilité de rédiger une thèse de maitrise portant sur l’histoire du nord de l’Ontario, que ce rêve a pris forme. On m’avait alors rapidement fait comprendre que faute de documents archivistiques facilement accessibles, la tâche s’avérait presque impossible. Je me suis donc tournée vers l’histoire des femmes. J’y ai fait des découvertes qui ont à jamais changé ma perception des relations humaines, tant au point de vue économique que social. Cette très belle expérience ne m’a cependant pas fait oublier que l’histoire de notre région restait à faire et que pour préserver les documents qui nous permettent d’écrire cette histoire, la Grande Zone argileuse avait besoin d’un Centre d’archives.

Tout comme mes premières années d’enseignement, mes études de troisième cycle n’ont fait que confirmer, à mes yeux, cette nécessité. J’ai alors choisi de m’intéresser à la naissance du système scolaire à Hearst. Pour rédiger ma thèse de doctorat, j’ai consulté les archives du diocèse de Québec et des religieuses de Notre-Dame du Perpétuel Secours à  Saint-Damien, je me suis rendue aux archives publiques de l’Ontario à Toronto, j’ai fouillé dans celles du diocèse de Hearst, ainsi que dans les dossiers non classifiés du Conseil des écoles séparées de Hearst. Encore une fois, je constatais comment la présence d’un Centre d’archives dans la région m’aurait alors facilité la tâche et comment elle pourrait simplifier celle des chercheurs et des chercheuses intéressées à l’histoire et au développement de la région.

Et, l’occasion s’est enfin présentée! En obtenant, en 2004, une chaire de recherche du Canada, j’avais notamment comme mandat de travailler à la mise en place d’un Centre d’archives. Quelques années plus tard, l’Université de Hearst recevait la subvention qui permettait de concrétiser le projet. L’édifice ayant longtemps abrité l’évêché de Hearst allait être rénové en utilisant des matériaux conformes aux meilleures pratiques environnementales et archivistiques et devenir un centre d’archives des plus modernes, capable de recevoir, de préserver, de classifier et de rendre accessibles, selon les règles de l’art, les trésors archivistiques de la région.

Le Centre d’archives de la Grande Zone argileuse n’aurait pas pu voir le jour sans la présence de l’Université de Hearst et sans son appui indéfectible au projet. Depuis, il prend forme et grandit en raison de ce soutien et de celui des donateurs et donatrices qui nous ont confié et qui continuent à nous offrir leurs précieux documents. Grâce à leur générosité, nous avons un nombre toujours grandissant de fonds et de collections à offrir aux étudiantes et aux étudiants ainsi qu’aux chercheurs et aux chercheuses. De grands pans de l’histoire de notre région peuvent maintenant être explorés à partir de ces documents.

Finalement, je veux profiter de ce billet pour dire MERCI.

Merci à toutes celles et à tous ceux avec qui j’ai eu le plaisir de travailler.

Merci aux étudiantes et aux étudiants qui ont su alimenter mes réflexions et nourrir mes remises en question et qui ont fait de moi (du moins, je le crois) une meilleure personne.

Merci à ma famille, à mes amies et amis pour leur écoute attentive et leurs appuis constants.

Merci à Guy et à Pierre pour leur amour, leur présence, leur soutien inconditionnel et leur sens de l’humour.

Merci à la vie… car
« Partir à la retraite
Ce n’est pas se retirer
C’est s’ouvrir à une nouvelle vie. »

 Danielle Coulombe

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