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« Pour moi être contracteur, c’était comme une vocation; j’ai fait ça presque toute ma vie ». C’est ainsi que s’exprimait Joseph-Étienne Tremblay lors d’une entrevue accordée au journal Le Nord, le 21 novembre 1979.1 Né à Saint-Félicien, le 19 mars 1914, Joseph-Étienne Tremblay a dix ans lorsque sa famille s’installe à Harty Pit, petit hameau à l’est de Harty. Il retourne par la suite au Québec pour compléter un cours commercial au Collège de Saint-Césaire. C’est en travaillant avec son père Edmond, alors entrepreneur forestier, qu’il apprend les rudiments de son métier. En 1938, il épouse Irène Bergeron, native de Kedgwick N.B. La famille Bergeron (Wilfrid) s’installe à Harty en 1924. Le couple Bergeron-Tremblay ont neuf enfants : Albert, Jean-Marie, Raymond, Mariette, Maurice, Gertrude, Denise, Michel et Jacynthe.

Dès 1939, il devient sous-traitant (communément appelé contracteur ou « jobbeur » ) pour la compagnie Spruce Falls et exploite un chantier sur la rivière Lost. Il obtient des contrats avec cette compagnie jusqu’en 1965. La mécanisation de l’entreprise J.E. Tremblay s’amorce dès 1945 avec l’achat d’un premier tracteur. Utilisée en forêt l’hiver, cette machinerie sert à la réalisation de divers projets de construction, l’été. Après 1965, il travaille, pendant quelques années, comme contremaître en forêt pour la compagnie Spruce Falls. Il revient ensuite à « sa vocation de contracteur », en faisant à compter de 1969 de la sous-traitance dans la région de Hearst, notamment pour le ministère des Richesses naturelles, la compagnie Gosselin Lumber à Calstock et la compagnie Newago à Mead.

Joseph-Étienne Tremblay s’est également engagé dans sa communauté ayant notamment été membre fondateur de la Caisse populaire de son village et premier préfet de la municipalité de Val Rita-Harty, en 1973. Joseph-Étienne Tremblay est décédé le 21 avril 1992.

Le Centre d’archives de la Grande Zone argileuse a récemment acquis les archives de l’entreprise J.E. Tremblay. Le fonds contient surtout des documents relatifs aux années 1970, mais on en retrouve également certains reliés aux activités de l’entreprise pendant les années 1950. Le Centre d’archives procèdera, dès que ses ressources le lui permettront, à la classification de ce fonds qui pourra intéresser les chercheurs et les chercheuses souhaitant approfondir leurs connaissances au sujet de la sous-traitance, phénomène qui a marqué l’histoire de l’industrie forestière de toute notre région.

Sources :

1 Fabienne Gravel, « La coupe du bois : une vocation, Entrevue avec Joseph-Étienne Tremblay », reproduite dans Gens de chez nous, Entrevues avec des pionniers, Tome 2, Hearst, Les Éditions Cantinales, 1998, p. 43-48.

Tremblay, Marie-Claude, Portrait d’un sous-traitant : Un volet dans l’histoire familiale, un chapitre dans l’histoire sociale, 1960-1965, Travail de recherche présenté à l’Université Laurentienne, août 1990, 28 p.

Tremblay, Denise et Gertrude, Joseph-Étienne, Notes biographiques, 1978, 2 p.

Photo : Guy Catellier
Joseph-Étienne Tremblay, chez Gosselin Lumber à Calstock, en 1970.

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